vendredi 15 décembre 2006

Le marketing de la recommandation

Bien que n'étant pas du tout du monde du marketing à la base, je voudrais parler ce matin d'un article paru il y a quelques temps déjà qui m'avait bien intéressé sur le marketing de la recommandation (un article du Monde parle de la même chose).
En résumé, ils expliquent qu'on est passé d'un mode de publicité classique (affiches, spots...) à quelque chose d'assez différent : l'avis des consommateurs devient quelque chose de primordial. J'avoue qu'avant d'acheter quelque chose, je passe pas mal de temps à lire les avis (même si bien souvent, comme dans tous les domaines, ce sont les mécontents qu'on entend le plus).
On accorde donc plus de crédit à ce que disent les gens "comme nous", et de préférence des gens qu'on connaît. C'est assez logique, mais on peut aussi se demander quels en sont les effets de bord.
Tout d'abord, comme je le disais entre parenthèses, ce sont souvent les râleurs qui crient le plus fort. Je ne dis pas qu'ils n'ont pas des raisons de râler. Mais ça me rappelle ce que disait un restaurateur :
Quand un client sort satisfait d'un restaurant , il en parle à deux personnes. Quand il sort mécontent, il en parle à 10 personnes.
La question de la réputation va donc devenir de plus en plus problématique sur internet, où tout est mémorisé, et où tout le monde est à la merci d'un commentaire de quelqu'un qu'on a bousculé dans la rue.
Je ne dis pas là que cette nouvelle force qui émerge grâce au web est négative, qu'il faudrait la supprimer. Je ne suis pas un partisan de la censure. Mais je pense aussi qu'il faut faire attention aux dérives.
Cette petite réflexion philosophique faite, je me dis que ce principe de recommandation est vraiment partout. C'est même sans doute un des piliers du fameux "web 2.0", le "web social". Rien que pour les blogs. On tombe rarement dessus par hasard, mais plutôt parce qu'un autre blog fait un lien vers lui, le recommande. Par définition, on perd alors toute notion d'objectivité quant à la qualité de l'information (mais un blog, par définition, n'est-il pas quelque chose de très subjectif ?)

Je crois en tout cas que cette nouvelle forme de marketing est très exigeante, car elle n'est pas maîtrisable. Et on connaît la faculté de la blogosphère à s'enflammer rapidement sur un sujet (non, je ne parlerais plus de cette fameuse polémique actuelle...). Je pense que le meilleur moyen de ne pas ternir sa réputation, dans ce cas, c'est de revenir à des choses très humaines, comme l'honnêteté, la transparence et le courage de reconnaître ses erreurs.
Le web 2.0 nous inviterait-il à être plus naturel ?

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