mardi 30 janvier 2007

Les théories des réseaux sociaux

Aujourd'hui, les réseaux sociaux sont partouts. Avec aussi toutes sortes d'abus. Mais au fait, connaissez vous les théories sociologiques sur les réseaux sociaux ? Car avant leur déclinaison électronique, les réseaux sociaux sont avant tout un phénomène que les sociologues étudient depuis de longues années.
Je vous propose donc un petit rappel (ou une découverte) de ces fondements théoriques.

La première théorie est celle du petit monde de Stanley Milgram. Milgram est assez connu pour son expérience sur la soumission à l'autorité (reprise dans le film I... comme Icare), mais il a aussi fait une expérience pour illustrer l'idée des six degrés de séparation. En résumé, il a demandé à des personnes qui ne se connaissaient pas de se transmettre des documents en passant uniquement par leurs relations. Sa conclusion, c'est qu'il y a au maximum 6 relations entre deux personnes. Ceci a été revu un peu la hausse pour la généralisation au monde entier, mais c'est en tout cas un des arguments des réseaux sociaux sur internet (surtout d'ordre professionnel) : le monde entier est à votre portée, car le monde est petit.
Cependant, ce n'est pas la théorie la plus intéressante.
L'autre théorie est moins évidente mais pourtant beaucoup plus importante pour les Viadeo, LinkedIn, 6nergies et autres... C'est celle de la force des liens faibles développée par Mark Granovetter. Il considère qu'on peut classer les relations entre les individus en deux catégories :
  • les liens forts : la famille, les amis, les collègues proches...
  • les liens faibles : les relations de travail plus distantes, les voisins, tous les gens qu'on connaît sans avoir de relation régulière.
Jusque là, rien de bien révolutionnaire. Là où ça devient intéressant, c'est qu'il a observé par plusieurs expériences que les liens faibles sont les plus efficaces pour obtenir un emploi. Il explique cela par deux facteurs :
  • un facteur "culturel" : les liens faibles se sentent moins obligés de répondre à la requête de l'individu. Cela implique que ce qu'ils proposent est plus qualitatif.
  • un facteur "structurel" : les personnes liées par des liens forts ont généralement aussi des relations entre elles, ce qui crée une bulle, un vase clos. Cela restreint donc les chances d'obtenir des nouvelles informations, car il y moins d'ouverture vers l'exérieur. Au contraire, les liens faibles ont eux-mêmes leurs sphères de connaissances avec lesquelles il est moins probable que des connexions existent autrement.
Conclusion : il est important de soigner ses liens faibles.

Je vous épargne la théorie des trous structuraux (toute une étude autour de la phrase les amis de mes amis sont amis), ainsi que de nombreux ouvrages qui ont beaucoup moins d'impact sur les versions électroniques des réseaux sociaux.

Je trouve qu'en connaissant ces théories, on voit les choses sous un autre angle. Mais le plus frustrant, ça a été quand Alain Lefebvre (grâce à qui j'ai vraiment compris l'intérêt des réseux sociaux) m'a dit :
La théorie est très importante. Une fois que tu l'as comprise, mets la de côté, ça ne marche pas. Car la plupart des gens ne la connaissent pas ou ne la comprenne pas.
J'ai trouvé ça un petit peu rageant. Par son expérience avec 6nergies, il semble aussi que les gens n'invitent presque pas leur réseau réel dans les réseaux sociaux virtuels, mais se construisent un nouveau réseau, virtuel.
Quand j'aurai le temps, je crois que j'aimerais bien étudier cette e-sociologie, les relations et les interactions entre internautes avec un regard sociologique. Et un projet de plus...

PS : je viens de me rendre compte que Wikipédia a une page intéressante (et plus complète que ce billet) sur les réseaux sociaux.

lundi 29 janvier 2007

Un filtre qui me plairait bien

Sans vouloir concurencer 365idees.com, à qui je vais d'ailleurs soumettre mon idée dans la foulée, voici un service qui me plairait bien...
Comme je l'avais déjà évoqué (rapidement) dans un billet précédent, je pense qu'il faudrait séparer les recherches sur internet en deux catégories : les recherches commerciales et les recherches d'information. Je trouve que c'est pénible de trouver des sites de vente quand je cherche des informations précises sur un sujet (non-commercial).
Or, il me semble évident que les moteurs ne vont pas faire cette séparation, vu que c'est le web commercial qui les nourrit.
Par contre, il existe déjà une extension Firefox qui permet de supprimer les adwords d'une page de Google. Pourquoi ne pas l'enrichir et permettre aux gens de signaler les pages commerciales, pour les faire disparaître des résultats de Google ? Je navigue, je suis sur un site marchand, et en un clic je le classe dans commercial.
Avec beaucoup d'utilisateurs, la masse de pages repérées grandit vite (il vaut mieux de bons serveurs derrière), et je peux faire une recherche dans Google en précisant je ne veux pas de résultats commerciaux. Et vice-versa.

PS: TechCrunch a publié aujourd'hui les résultats d'une étude sur les tendances du web. Ce que je trouve impressionnant, c'est que internet est surtout perçu comme une plateforme publicitaire puis comme une plateforme transactionnelle. Il manque sans doute des éléments de contexte, mais je trouve ça plutôt inquiétant que le web soit avant tout perçu comme une gigantesque place de jeux pour publicitaires...

Micropaiement, publicité... Quelle modèle pour économique pour le web 2.0 ?

Bon, je ne prétends pas apporter LA réponse que tout le monde attend depuis longtemps, à savoir quel est le meilleur business-model aujourd'hui pour un service web (2.0) ?
Simplement, je suis tombé sur un article qui parlait de l'intervention de Bill Gates au forum de Davos. Outre la transformation de la télé face à la VOD, il a aussi prédit une augmentation massive du micropaiement. Avec des solutions que Microsoft va bien sûr développer.
Et là, je ne peux que repenser à un article lu il y a quelques mois (désolé, je n'arrive pas à remettre la main sur le lien) dans lequel des responsables d'Amazon expliquaient qu'ils ne croyaient pas du tout au micropaiement.
Si le micropaiement suffit à payer votre service, alors la publicité peut le faire aussi.
Vu comme ça, c'est sûr, autant faire un service gratuit financé par la pub.
D'un autre côté, d'autres gourous du web 2.0 expliquent qu'il y a un déséquilibre entre les services 2.0 et la publicité (re-désolé pour la référence, mais je vous promets que je vais faire tout ce que je peux pour retrouver les liens). Outre la croissance très rapide du nombre de services qui est plus rapide que celle des budgets pub, une question de fond est parfois abordée. Je vous la résume en deux mots...
Le Web 2.0, c'est la mort de la publicité actuelle (ad-words y compris). Comme le principe même c'est l'interaction entre les utilisateurs, le marketing de la recommandation, le buzz, la publicité n'a plus aucun intérêt. Donc le web 2.0 scie la branche sur laquelle il est assis, en prônant d'un côté de nouvelles formes de marketing, et en se rémunérant par la publicité en même temps. Conclusion : ne basez pas tout votre business-model sur la publicité.
J'avoue que sur le plan théorique et intellectuel, ça se tient. Je crois cependant que la mort de la publicité en ligne n'est pas pour demain, et qu'il y a le temps de monter son service avant que cela arrive. Par contre, on peut aussi arriver à une saturation des utilisateurs qui préfèrent un site "clean" plutôt que de naviguer dans un dédale de liens sponsorisés.
Et puis une autre théorie bien connue en marketing, c'est : le gratuit n'a pas de valeur. Un stylo publicitaire que vous recevez a un prix, mais cela ne vous dérange pas trop si vous le perdez, il n'a pas de valeur pour vous (sauf peut-être le stylo collector de Google, pour les accros...).
Mais si je fais payer mon service, un concurrent peut choisir de le faire gratuitement, et me plomber complètement...

Alors, faire payer ou pas, à quel prix, par quel biais ? Tout dépend aussi de votre service, votre cible, vos idéaux (même si le cas de Craigslist reste assez marginal).
Si quelqu'un a une idée pour le nouveau modèle révolutionnaire, je suis preneur...

PS: en tout cas, Rentabiliweb Messier qui n'a pas toujours eu la main heureuse avec le , spécialisé dans les solutions de micropaiements (entre autres par SMS) ont levé récemment 5 millions d'euros. Mais ils ont aussi hérité de Jean-Marie Messier, qui n'a pas toujours eu la main heureuse avec le web...

dimanche 28 janvier 2007

Mon regard sur Yahoo Questions/Réponses

Malgré une petite baisse de rythme dans la publication, je vais continuer à vous donner mon avis sur différents services du web. Au programme du jour, Yahoo! Questions/Réponses.
J'avais cru comprendre au début que ça devait être un service similaire au service de Google, c'est à dire que des "experts" allaient répondre à des questions que se posent les internautes. Quand je vois ce que c'est maintenant, ça ressemble plus à un vaste forum où chacun donne son avis sur des questions parfois plutôt farfelues : Des idées pour être perspicace devant mon banquier??
Je ne dis pas que ça n'a pas d'intérêt comme service, juste que ça m'a l'air lointain de ce qui avait été présenté au début.
Ce qui me rappelle forcément le leitmotiv de tous les ouvrages pour e-entrepreneurs : laissez les utilisateurs vous guider pour définir votre service. J'avoue que j'aimerais bien connaître un peu les différentes étapes du service, entendre les réunions en haut-lieu sur la stratégie du service, du genre :
Qu'est-ce qu'on fait ? On s'écarte du projet initial ou on garde la ligne qu'on avait imaginée ?
Parce que mine de rien, je pense que ce n'est pas une question qui se règle facilement... Et cela m'importe d'autant plus que le lancement de Kappea se rapproche de plus en plus, avec toutes les questions qui l'accompagnent.

Mais cela pose aussi une autre question : après la fermeture du service de Google, la mutation de Yahoo! Questions/Réponses, est-ce que cela veut dire que la recherche de ce genre ne peut pas fonctionner ? J'avais rédigé il y a quelques temps déjà un billet dans lequel j'évoquais la sur-sollicitation des experts, en partant du principe que même si beaucoup d'internautes sont partageurs et participent à des approches collaboratives, le déséquilibre entre novices et experts dans un sujet amène que ceux-ci sont bombardés de questions et finissent par ne plus y répondre. Ce qui peut très bien se comprendre...
Faut-il alors en conclure que Wikipédia (et son nouveau moteur de recherche en projet), mais aussi les nombreux blogs spécialisés seraient un peu la limite acceptée pour la collaboration ? J'accepte de partager gratuitement ce que je sais, mais je le fais une fois pour toute, en publiant mon savoir. Une discussion par commentaires interposés est encore acceptable, mais après, je passe à autre chose. Et ne venez pas m'importuner sans cesse sur des sujets auxquels j'ai répondu cent fois.
D'ailleurs, les forums techniques suivent souvent la même évolution : les premiers contributeurs, très actifs et souvent surnommés gourous, finissent par s'effacer petit à petit, en ne contribuant qu'à des sujets très précis. Faut-il y voir une limite du partage d'informations ? Je ne sais pas... La suite dans un billet futur...

dimanche 21 janvier 2007

Les sondages de TechCrunch

Je pense que vous avez remarqué comme moi (si vous lisez le blog de TechCrunch) que Ouriel Ohayon aime bien les sondages depuis quelques temps. Je ne crois pas qu'il ait des actions chez PollDaddy, mais je pense qu'il est fan de leur service. On a droit à un sondage pour tout et n'importe quoi. Quand à la fin de l'année il a proposé à ses lecteurs de faire leurs pronostics, c'était plutôt intéressant, mais j'avoue que la pertinence du dernier sondage me parait un peu plus discutable : savoir si les gens préfèrent parler de tag ou de mot clé.
Mais c'est vrai que le Web 2.0, c'est donner la parole aux internautes. Attention à ne pas tomber dans l'excès...

PS : bien entendu, loin de moi l'idée de critiquer TechCrunch, j'espère bien y voir un jour un billet sur Kappea !

samedi 20 janvier 2007

Spam téléphonique, un peu de répit

Si parmi mes premiers lecteurs certains ont une bonne mémoire, ils se rappellent sans doute mon billet ou j'expliquais que je recevais sans cesse des appels commerciaux. Je suspectais un robot qui vérifiait que mon numéro était bon (des appels quotidiens qui se soldaient par un "bip" assez agaçant).
Et bien c'est fini depuis quelques semaines. Plus d'appel commercial, et plus de bip. C'est plutôt une bonne nouvelle. Et en réfléchissant un peu, cela correspond à un moment où j'ai dû débrancher mon téléphone plusieurs jours.
Du coup, je me dis que mon hypothèse n'était peut-être pas si farfelue que ça. Je suis convaincu que cette période sans téléphone a fait croire à ce robot que le numéro ne répondait plus, et du coup j'ai disparu de leur base de données.
Bien sûr, ce n'est qu'une supposition, mais j'avais envie de vous faire partager un peu de mes préoccupations ô combien palpitantes.

Zlio, c'est reparti

Ah, les mystères du référencement... Ma boutique Zlio est à nouveau appréciée par Google. Les statistiques sont remontées, les mails de Zlio m'apprenant que j'ai gagné de l'argent reviennent, bref, tout est comme avant.
Bon, il faudrait tout de même que je regarde si tous mes produits sont encore disponibles (car pour l'instant, Zlio ne prévient pas quand un fournisseur change son catalogue).
Cela dit, mes gains ne dépassent pas... 4 euros. Depuis le début. Et oui, je n'ai fait aucune vente, ce ne sont que les clics qui me rapportent de l'argent. Mais cela sous-entend que des internautes vont sur mon site, puis cliquent sur le lien vers la boutique. Sans acheter pour autant. Ou en tout cas, pas tout de suite.
Ce qui semble confirmer mon impression du début, c'est à dire que les gens ont d'abord une phase de prospection, comparaison, recueil d'avis, et je pense que ma boutique passe dans cette phase là, et qu'après les internautes vont directement chez le marchand final, ou même par celui que les comparateurs de prix auront indiqué comme le moins cher.
Sans passer par la case Zlio. En même temps, je trouve ce comportement assez logique.
Mais alors, comment inciter l'internaute à faire son achat suite à une visite chez moi ?
Peut-être qu'il vaut mieux jouer sur le côté proximité : je suis un internaute comme vous, et si vous passez par chez moi, ça ne vous coûte pas plus cher, et vous me permettez de gagner un peu d'argent. Je pense que le côté sympa peut payer : tant que c'est le marchand qui me rémunère et pas lui, ça donne un côté solidarité entre particuliers.
Il faudra que j'essaie.
Y a t'il des Zlioteurs qui ont plus de succès que moi parmi mes lecteurs ?

mercredi 17 janvier 2007

Comparatifs des carburants : 1-0 pour le gouvernement

Bon, d'accord, je m'étais peut-être un peu enflammé lors de mon billet qui a suivi la sortie du site http://www.prix-carburants.gouv.fr
Car mise à part la question de la montée en charge lors de la sortie du site, je dois reconnaitre une chose : ce sont les plus à jour pour les prix. Je ne veux pas faire de généralités, mais ce matin, j'ai regardé le prix de l'essence à une station près de chez moi :
  • SP95 : 1,159 € le litre
  • SP98 : 1,169 € le litre
  • Diesel : 0,989 le litre
Je me suis dépêché d'aller regarder sur Zagaz, Carbeo et bien sûr, le site du gouvernement, espérant secrètement pouvoir démontrer que la mise à jour par les internautes était plus efficace. Et bien c'est plutôt l'inverse.
Sur le site de Carbeo, la dernière mise à jour date du 15 janvier. Pas trop mal. Mais c'était il y a deux jours, et les prix ont changé (à la baisse, d'ailleurs...). Zagaz, que j'aimais bien, n'a pas été mis à jour depuis le 1er janvier. Il est donc complètement disqualifié.
Et sur le site officiel... Les prix datent d'hier, ils sont justes (mais il manque le prix du SP98 !).
Est-ce que l'arrivée de ce site a modifié l'implication des internautes et le rythme des mises à jour chez ses concurrents ? Je ne sais pas.
Je vous avais promis de comparer, c'est chose faite. Je le ferai encore de temps à autre, par surprise (important, ça, la surprise !)
Et vous, vous avez vu des différences ?

mardi 16 janvier 2007

Sealand, l'île des pirates


Ceci est une île. A vendre. Je suis bien d'accord avec vous, il manque un peu le sable fin, les palmiers, les cocktails... Mais il faut préciser que c'est au large de l'Angleterre (pourquoi vous frissonez, d'un coup ?).
Bref, cette plateforme est un île, mais aussi une principauté autonome qui est à vendre, pour la modique somme de 2 milliards de dollars. Et bien le site ThePirateBay.org souhaite en faire l'acquisition (après une collecte auprès des internautes) pour créer un Etat sans copyright. Et pouvoir du coup baser toute une série de services de P2P en toute "légalité".
Je suis plutôt partagé. D'un côté, je trouve ça génial d'avoir eu une idée pareille (il y a des gens qui ont de l'imagination !), et en même temps, si ils y arrivent, je trouve ça plutôt dérangeant. Car outre le débat sur le copyright, le principe de dire "si je suis assez riche, je peux créer mon Etat avec les lois que je veux", j'avoue, j'ai du mal. Peut-être mon côté Robin des Bois qui supporte mal l'idée que les riches ont tous les pouvoirs. Mais je m'égare...
En tout cas, je suis curieux de savoir ce que cela va donner.

PS: vous croyez que le Club Med va y installer un club ?

Télé, sites de vidéos, la frontière est de plus en plus fine.

On savait déjà que les télévisions "classiques" essaient de ne pas trop rater le train de la vidéo en ligne et du partage de vidéos. C'est ainsi que TF1 a lancé WAT il y a quelques mois. Finalement, les plates-formes de partage vidéo sont un peu à la télé ce que les blogs sont au journalisme. Une source d'informations plus ou moins objectives (en fait, plus souvent subjectives, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas pertinent), capables de se répandre en un rien de temps car relayées par toute une communauté, avec une présence que les journalistes ne pourront jamais égaler.
Et bien France 2 a fait le choix d'utiliser Google Vidéo pour couvrir la campagne électorale : http://elections.france2.fr/presidentielles/2007/google/



J'ai en tout cas l'impression que le débat qu'il y a eu autour de la Constitution Européenne (qui était le premier débat depuis bien longtemps) a donné un nouveau visage à la politique en France, car les gens se sont intéressés, impliqués, et ils ont souhaité participer aux débats. Le début de la campagne actuelle est sur la même dynamique, et internet et bien sûr le média le plus adapté pour cela. Finalement, un bon billet sur un blog, une vidéo marquante, un peu de buzz dont les bloggers sont très friands, et voilà qu'un sujet peut se retrouver sur le devant de la scène sans être prévu par les candidats... Et les télés, pour ne pas paraître ringardes, relaient l'information.
Est-ce que c'est une bonne chose ? Dans l'absolu, je pense que oui, car cela permet aux gens de reprendre la parole dans le débat politique. Mais comme toujours, il faut faire attention aux excès et aux dérapages.
En tout cas, je crois qu'on aura droit à une campagne 2.0.

mardi 9 janvier 2007

L'étrange politique publicitaire du site du Monde

Lors de ma revue de presse quotidienne, j'ai remarqué un truc assez étrange sur le site du Monde. L'ensemble de l'article est cliquable. Et d'un mouvement de souris malencontreux, je me suis retrouvé... sur le site de la Fedex. En fait, il semblerait que la Fedex "sponsorise" une petite barre d'outil des plus basiques sur le côté (augmenter la taille de la police, recommander l'article), et qu'en échange un clic sur l'article redirige vers leur site.
A t'on déjà imaginé quelque chose de moins qualitatif ? Je ne suis pas sûr. Déjà, je crois que ce lien n'est accessible que par erreur, car rien n'attire l'attention. En plus, si cela apporte du trafic, combien de ces internautes cherchent justement à ce moment là un service de livraison ?
Résultat : je pense que cela nuit au Monde comme à la Fedex. Au Monde, car un clic malencontreux ne devrait pas faire quitter le site, et que c'est perturbant en pleine lecture.
A la Fedex, car cette approche me fait penser aux fenêtres popup tellement irritantes (en voie d'extinction), et que cela me fait plus ressemble plus à du spam qu'à de la publicité.
Mais je pense que les histoires d'argent sont plus importantes que l'expérience de l'utilisateur.

Si vous voulez essayez par vous même, voici un article sur l'intervention de Steve Jobs au MacWorld.

Le Père Noël est arrivé

Bon d'accord, on est déjà au mois de janvier, mais hier j'ai reçu ma Fonera. C'est tout petit ! Je ne m'en était pas rendu compte sur les photos, mais c'est à peine plus grand qu'un paquet de clope (enfin, je crois, je suis non-fumeur...). L'installation est simplissime : brancher, et s'inscrire sur le site de FON. On peut faire plus simple, mais je ne sais pas comment. Ah si, il y a un truc étrange, c'est que la mise à jour de la Fonera se fait depuis le site de Fon, et non pas en direct...
Alors voilà, à partir d'aujourd'hui, il y a un nouveau point d'accès Fon à Mulhouse. J'espère que j'en trouverai quand je serai nomade.

vendredi 5 janvier 2007

Zlio - Google : de l'eau dans le gaz ?

Sans vouloir être alarmiste, mes boutiques Zlio (http://sculpture-sur-bois.zlio.com et http://peinture-sur-bois.zlio.com) sont étrangement sorties de Google depuis hier. Enfin, pas tout à fait, mais il suffit d'aller voir le nombre de pages indexées pour remarquer qu'il n'y a plus que 2 pages que Google a jugées pertinentes, et que de façon générale, il n'a plus que 11 pages sur les 50 que j'avais avant.
Et mes statistiques se sont effondrées (oui, d'accord, c'était déjà pas très élevé, mais ce n'est pas une raison !).
Il se trouve que Zlio n'est pas ma principale source de revenus (quelques centimes par jour...) et que je n'ai pas l'ambition de détrôner Amazon avec ma boutique, donc l'enjeu n'est pas énorme pour moi... Mais je voulais savoir si d'autres ont le même problème...
Affaire à suivre...

jeudi 4 janvier 2007

Une API pour Ziki ?

Dernier message pour aujourd'hui. Je tiens à préciser que je ne travaille pas chez Ziki, et que je ne cherche pas spécialement à ce qu'ils m'embauchent, je suis déjà assez occupé à lancer Kappea.
Simplement, la suite logique de mes billets précédents m'amène à celui-ci, qui ressemble étrangement à une idée que j'avais depuis plusieurs mois... En s'ouvrant à OpenId pour la délégation d'authentification et au standard FOAF pour la normalisation des relations entre ses utilisateurs, Ziki a, à mon avis, les premières briques pour une API plutôt intéressante qui leur permettrait une fois encore d'être un méta réseau social : le Zlio des réseaux sociaux.
Je vais essayer d'être plus explicite : une fois mis de côté les mastodontes (MySpace, Facebook, Xing et autres...), la plupart des réseaux sociaux sont sur des niches (une fois encore, ce n'est pas Fred qui me contredira). Ce qui implique que les moyens pour développer des applications ne sont pas aussi démesurés, car il y a beaucoup moins de volume. Je suis donc persuadé que de nombreuses start-up seraient intéressés par un "moteur de réseau social" clé en main, accessible à travers une API bien foutue qui leur permette de développer la spécificité de leur service sans réinventer la roue.
Et je verrai là une bonne place à prendre pour Ziki (moi, je n'ai pas le temps de m'y mettre...)

Celà dit, je ne suis pas responsable de la stratégie de Ziki, et je crois même que ce n'est pas dans ce sens qu'ils veulent s'orienter. Peu importe, j'avais envie de le dire.

Et si Ziki s'ouvrait à FOAF ?

Non, je ne pars pas en croisade contre Ziki, loin de là, simplement je donne suite à une discussion que j'ai eu avec Jean-François Ruiz sur son service...
Je disais donc : et pourquoi pas des fichiers FOAF dans Ziki ?
Qu'est ce que c'est que ça encore ?
FOAF (Friend Of A Friend) est un format de fichier XML qui permet de décrire les relations entre les gens. Cela fait partie de l'arsenal de dispositions pour le web sémantique (je vais arrêter les gros mots). L'idée est d'avoir une norme pour permettre à des outils de repérer les relations entre les gens. Mais concrètement, à quoi ça sert ? OK, c'est vrai, je n'ai pas d'exemple précis. Si ce n'est que mon extension pour Firefox FOAFox s'éclaire quand elle en trouve un (ce qui est plutôt rare, je l'avoue).
En tout cas, régulièrement, la question de l'interopérabilité entre les réseaux sociaux est posée, et tout le monde parle de FOAF pour arriver à la même conclusion : à quoi ça sert que je m'y mette si je suis le seul à le faire ? On va avancer comme ça !
Et bien comme Ziki a déjà une approche un peu différente puisque tout est ouvert, gratuit, public, qu'il n'y a pas besoin de triple-opting pour se mettre en relation avec quelqu'un... je crois qu'ils devraient aller jusqu'au bout et créer automatiquement un fichier FOAF pour transcrire le réseaux de ses utilisateurs.
Un pas de plus vers les standards...

Et si Ziki s'ouvrait à OpenID ?

Non, je n'écris pas ce billet juste pour faire plaisir à Fred Cavazza. Simplement, alors que Ziki prépare une nouvelle version de son service (chut, c'est encore dans les cartons...), je me dis qu'ils peuvent être de bons ambassadeurs pour une initiative comme OpenId.
Petit rappel du principe... Plutôt que de créer 283.827 comptes sur tous les services possibles et imagniables qu'on trouve sur le web, en laissant chaque fois des informations personnelles, avec trop souvent le même mot de passe (les puristes de la sécurité préconisent de changer à chaque fois avec un truc impossible à mémoriser : moi, j'y arrive pas), vous créez un compte OpenId.
Vous aurez alors une URL qui vous sera attribuée (http://joh.joh999.myopenid.com en ce qui me concerne) et qui vous permet de vous identifier sur différents services. Un peu comme Blogger qui va vérifier mon compte Google quand je me connecte.
Et c'est depuis votre compte OpenId que vous choisirez les informations à transmettre à l'application tierce.
Mais Microsoft a déjà essayé, non ? Exact. Mais là c'est mieux. Disons surtout que ce n'est pas centralisé : chacun peut installer un serveur OpenId et se transformer en gestionnaire d'identité numérique. Et comme le suggère le nom, c'est ouvert. Le but de ce projet n'est pas de se faire un gros fichier client et le revendre, mais uniquement de créer un protocole qui permet la délégation d'authentification.

Mais revenons à Ziki... Déjà plus de 5000 membres (respect), et presque autant qui ignorent tout d'OpenId. Or, la logique de Ziki est un peu d'être la porte d'entrée d'une personne pour regrouper tous ses profils, ses publications, etc... Sa signature numérique. Quoi de mieux alors que d'utiliser cette signature pour se connecter à d'autres applications ?
Je me présente : Joël Bohrer, voilà mon adresse Ziki, j'aimerais utiliser votre service.
Classe, non ?
Bien sûr, le plus gros problème d'OpenId, c'est qu'il n'y a pas encore beaucoup d'applications qui l'utilisent. Sans doute entre autre parce que c'est un projet libre, et qu'ils n'ont donc pas les moyens commerciaux de faire plein de pub. Une petite liste est disponible ici. Mais on sait aussi que c'est le volume qui crée l'intérêt, et que le meilleur moyen de voir OpenId émerger, c'est de créer des comptes.
Dernier argument : ça ne coûte rien à Ziki, si ce n'est le temps de l'installation et du paramétrage.

Alors, qui vote pour ?

mardi 2 janvier 2007

Mes prévisions pour 2007

Comme la saison est aux pronostics pour l'année 2007, je n'en ferai qu'une...

2007 verra arriver une société qui va changer votre façon d'utiliser les petites annonces.
Kappea va faire son arrivée et il faudra surveiller de près cette jeune start-up prometteuse.

Comment ça, je suis un peu nombriliste ?

Qui va donner des cours d'informatique au gouvernement ?

Je ne suis pas du genre à critiquer le gouvernement ou les fonctionnaires juste pour le principe, mais il faudra tout de même m'expliquer pourquoi le gouvernement est incapable de sortir un site web qui fonctionne. Il y avait déjà eu les déclarations d'impôts en ligne, débordées par leur succès (ça arrive), puis l'épisode du Géoportail qui a mis près de 15 jours à être accessible, et aujourd'hui c'est le petit dernier : http://prix-carburants.gouv.fr
J'ai réussi à y accéder (sans CSS, c'est assez... spartiate), mais le message est bien là :
Le site connait actuellement des perturbations dues à un grand nombre de connexion.
Ce qui est incroyable, dans l'histoire, c'est qu'il existe d'autres sites qui font la même chose, avec sans doute moins de moyen, et qui n'ont pas ce genre de problèmes. Enfin, le site Carbeo a été victime de son passage au 20h sur France 2, car le serveur est sur les genoux.
Donc, non seulement le gouvernement n'est pas capable de faire un site qui résiste à la montée en charge, mais en plus je suis quasiment sûr qu'ils seront moins pertinents que ce qui existe déjà.
Zagaz indique 12909 stations référencées, ce qui est bien plus que les objectifs annoncés du site du gouvernement (autour de 8000).
Mais surtout, c'est la question de la mise à jour, et donc de la pertinence à long terme qui me paraît cruciale. Zagaz fait appel à l'intelligence collective : chacun peut mettre à jour les prix qu'il a constaté à la pompe, ce qui permet une actualisation assez efficace. De l'autre côté, les distributeurs de plus de 500 m3 par an seront obligés d'indiquer leurs tarifs aux responsables du site prix-carburants.gouv.fr
Quel moyen sera le plus efficace ? Seul l'avenir le dira. Cela me donne envie en tout cas de faire régulièrement des comparaisons entre les différents sites pour voir si il y a des décalages, et si possible vérifier sur place pour savoir qui est le plus efficace : le peuple ou la loi.

Edit : à priori, c'est Actimage qui a fait le site, et comme j'ai un copain qui y travaille, je ne peux pas dire que c'est mal fait ;-) Mais tout de même, la montée en charge fait partie des choses qui se préparent...

Pixmania, fin de l'histoire (pour l'instant)

Pour clôturer ma micro-saga (n'ayons pas peur des mots) sur la gestion des données confidentielles par Pixmania, voici une copie du mail que j'ai reçu ce matin :
Bonjour Mr Joël Bohrer,
Suite à votre message, nous tenons à vous informer que vos remarques et vos attentes ont été étudiées avec la plus grande attention.
Votre mail a été réacheminé vers le service compétent.
Je ne peux que souhaiter qu'ils changent leur façon de gérer les parrainages...